En savoir plus sur le risque Risque nucléaire

Le phénomène

Le risque nucléaire est un événement accidentel avec des risques d’irradiation ou de contamination pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens et l’environnement.

Le risque nucléaire majeur est la fusion du cœur du réacteur d’une centrale nucléaire. Toutefois, un accident grave de transport d’éléments radioactifs pourrait être considéré comme un risque majeur.

Les risques sont de deux ordres :

  • risque d’irradiation par une source radioactive. L’irradiation externe correspond à un séjour à proximité d’une source radioactive. En France, ce risque ne devrait concerner que le personnel de la centrale
  • risque de contamination par les poussières radioactives dans l’air respiré ou le sol (aliments frais…). La contamination de l’air ou de l’environnement (par dépôt de particules radioactives sur les végétaux ou dans l’eau) peut engendrer une contamination de notre organisme. Durant le temps où ces particules restent dans le corps, elles émettent des rayonnements qui irradient les organes où elles sont fixées : on parle alors d’irradiation interne.

Les conséquences pour l’individu sont fonction de la dose absorbée (durée d’exposition, proximité de la source radioactive…).

Pour permettre de se rendre compte de la gravité d’un accident nucléaire, l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) a mis en vigueur une échelle de gravité graduée de 1 à 7.

 

Echelle INES

Source : ASN

 

La Région Centre-Val de Loire

La région Centre – Val de Loire est le deuxième producteur d’énergie français.

On recense quatre sites nucléaires le long de la Loire.

Un seul se situe dans le Loiret (Dampierre-en-Burly), mais ceux du Cher (Belleville-sur-Loire) et du Loir-et- Cher (Saint-Laurent-des-Eaux) ont des rayons d’effets sur notre département. Le 4ème concerne l’Indre-et-Loire (Chinon).

 

Réduction des risques à la source

La sécurité des installations est assurée tout d’abord par une cascade de barrières étanches. Ensuite, tous les phénomènes physiques essentiels de l’installation sont surveillés ; tous les dysfonctionnements font l’objet d’un retour d’expérience.

De plus, le personnel est régulièrement formé aux situations d’incident. Enfin, comme pour les sites Seveso, l’installation fait l’objet d’une étude de dangers.

Barrières de protection

Source : ASN

 

Information de la population

Les exploitants d’installations nucléaires doivent effectuer tous les 5 ans une information de la population habitant à l’intérieur des cercles à risques.

Les maires des communes situées dans un périmètre de 20 km autour des centrales nucléaires sont tenus d’élaborer leur Document d’information communale sur les risques majeurs (DICRIM) et leur Plan communal de sauvegarde (PCS).

De plus, des Commissions locales d’information (CLI) existent autour des sites nucléaires. L’objectif de ces commissions est de réunir l’exploitant, l’Etat et la société civile autour des centrales nucléaires pour faire le bilan des opérations, des incidents ou des projets.

Pour la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly, l'animation de la CLI est assurée par le Conseil départemental du Loiret. 

Consultez le site Internet de la CLI de Dampierre-en-Burly

 

La distribution préventive d’iode

En cas d’accident grave, certaines installations nucléaires, notamment les centrales nucléaires, sont susceptibles de rejeter dans l’atmosphère de l’iode radioactif. Son absorption par l’organisme ferait alors courir un risque accru de cancer de la tyroïde, en particulier pour les enfants.

Les comprimés d’iode stable, contenant de l’iodure de potassium, permettent de réduire notablement le risque sanitaire de cancer de la tyroïde, s’ils sont ingérés à temps.

En cas d’accident, il est recommandé d’ingérer de l’iode stable afin de saturer la glande thyroïde pour éviter que l’iode radioactif ne vienne s’y fixer. La thyroïde est une petite glande située à la partie antérieure et inférieure du cou. Elle joue un rôle notamment au niveau de la croissance, des métabolismes et du système nerveux.

Pour être efficaces, les comprimés d’iode stable doivent être ingérés juste avant ou peu de temps après l’inhalation d’iode radioactif.

En cas d’accident sur une installation nucléaire, la prise d’iode stable par la population est décidée par le Préfet qui en informe la population. Le niveau d’intervention pour la prise d’iode est fixé en France à 50 mSv à la thyroïde (Sv = Sievert : unité de dose).

Il est par ailleurs recommandé à la population de lire attentivement la notice d’utilisation des comprimés d’iode.

Pastille d'iode

Source : EDF/ASN/gouvernement

 

Principe de fonctionnement des comprimés d’iode :

  1. L’iode stable est ingéré sur consigne du Préfet
  2. La thyroïde est saturée par l’iode stable ingéré
  3. Passage des rejets accidentels exposant éventuellement à l’iode radioactif
  4. La thyroïde, saturée en iode stable, ne peut pas fixer l’iode radioactif

Posologie (comprimés à 65 mg) :

  • Adulte : 2 comprimés (y compris les femmes enceintes et les jeunes de plus de 12 ans)
  • Enfant de 3 à 12 ans : 1 comprimé
  • Enfant de 1 mois à 3 ans : 1/2 comprimé
  • Nourrisson (jusqu’à 1 mois) : 1/4 de comprimé

Pour les personnes souffrant d’une maladie thyroïdienne ou ayant des antécédents de pathologies thyroïdiennes, il est préférable de demander conseil à son médecin.

Principes de distribution :

Au niveau départemental, le plan ORSEC-iode prévoit la distribution des comprimés d’iode aux populations.

Dans le périmètre du Plan particulier d’intervention (PPI) des centrales nucléaires, chaque foyer dispose à domicile des comprimés nécessaires au travers d’une distribution préventive. Au-delà de ce périmètre (20 km autour des centrales), les habitants ne disposent pas de comprimés d’iode à domicile ; il est donc prévu un dispositif de stockage et de distribution d’urgence en cas d’accident nucléaire.

 

Source : DDRM 2018 – Préfecture du Loiret