En savoir plus sur le risque Pollution atmosphérique

Le phénomène

Un épisode de pollution atmosphérique se produit lors de la présence excessive dans l’air d’un ou plusieurs de ces polluants :

  • Les particules PM10 et PM2.5 : elles sont issues des combustions (production d’électricité, chauffage, moteur électrique des véhicules…)
  • Les oxydes d’azote NO2 : ces polluants sont majoritairement émis par le trafic routier
  • L’ozone O3 : polluant secondaire qui est formé sous l’effet du rayonnement solaire sur des polluants primaires

Un épisode de pollution peut être dû :

  • Aux conditions météorologiques, notamment dans les situations stables (peu ou pas de vent) et en période estivale (chaleur et ensoleillement)
  • A l’apport massif d’une pollution sous l’effet du vent
  • A l’augmentation saisonnière des émissions de polluants en lien avec certaines activités agricoles (émissions d’ammoniac), chauffage domestique…

De manière plus générale, les épisodes de pollution atmosphérique sont imputables à notre mode de vie.

La pollution atmosphérique est néfaste à la fois pour l’environnement et pour notre santé. Les polluants atmosphériques peuvent induire :

  • Une irritation de l’appareil respiratoire et des yeux
  • L’aggravation des maladies respiratoires et cardiovasculaires
  • Une baisse de l’espérance de vie
  • Une hausse de la mortalité (notamment cardiovasculaire)
  • Une hausse de la morbidité (hospitalisation pour maladies respiratoires, infarctus…)

Leur conséquence est toutefois variable en fonction de leur composition chimique, des caractéristiques de la personne y étant exposée (son mode de vie, son état de santé) et du degré d’exposition. Certaines personnes peuvent être plus sensibles que d’autres, en particulier les enfants de moins de 8 ans, les personnes âgées, les asthmatiques et allergiques, les insuffisants respiratoires, les fumeurs et les sportifs.

 

Les mesures prises dans le Loiret

En France, la surveillance de la qualité de l’air est obligatoire depuis 1996. L’air est ainsi surveillé par un réseau de stations et d’analyseurs en sites fixes. Dans la région Centre – Val de Loire, c’est l’AASQA (Association agréée de surveillance de la qualité de l’air) qui contrôle la qualité de l’air à l’aide de 6 stations permanentes de mesures.

Le site internet de Lig’Air indique l’indice Atmo. C’est un indice quotidien qui note de 1 à 10 la qualité globale de l’air au vu de sa concentration de 4 polluants (dioxyde de soufre, dioxyde d’azote, ozone, particules).

  • De 1 à 4, la qualité est très bonne à bonne
  • De 5 à 7, elle est moyenne à médiocre
  • De 8 à 10, elle est mauvaise à très mauvaise

Lig’Air propose également le service Sentimail. Il s’agit d’un dispositif qui vise à informer les individus sensibles au risque de pollution atmosphérique dès lors que l’indice Atmo est à 6 (qualité de l’air médiocre) ou plus. Les individus sont ainsi alertés par courriel d’une dégradation de la qualité de l’air.

 

Les mesures préfectorales :

Le préfet se base sur deux seuils réglementaires de concentration des polluants dans l’air afin d’adopter les mesures adaptées :

  • Le seuil d’information et de recommandation : niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé des personnes particulièrement sensibles ou vulnérables : le préfet informe les populations et leur communique des recommandations sanitaires.
  • Le seuil d’alerte : niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé de l’ensemble de la population : le préfet complète les recommandations par des mesures réglementaires contraignantes.

Il existe un socle commun a la zone de défense et de sécurité de recommandations ou mesures réglementaires minimum à appliquer en cas d’épisode de pollutions atmosphériques. Ces mesures sont par exemple :

  • L’abaissement de la vitesse maximale autorisée
  • La limitation du trafic routier des poids lourds en les réorientant vers des itinéraires de substitution
  • L’interdiction de brûlage à l’air libre de déchets verts
  • La réduction de certaines activités dans le secteur industriel et agricole.

Seuil

Particules fines (PM10)

Moyenne journalière

Dioxyde d’azote (NO2)

Moyenne horaire

Ozone (O3)

Moyenne horaire

Seuil d’information et de recommandation

50 µg/m3

200 µg/m3

180 µg/m3

Seuil d’alerte

80 µg/m3

ou persistance

400 µg/m3

pendant 3 heures consécutives ou persistance

1er seuil : 240 µg/m3

pendant 3 heures consécutives

2ème seuil : 300 µg/m3

pendant 3 heures consécutives

3ème seuil : 360 µg/m3

ou persistance

 

 

Source : DDRM 2018 – Préfecture du Loiret