La maladie de la « vache-folle »
L’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), aussi appelée maladie de la « vache folle », est découverte en 1985 sur des bovins du Royaume-Uni. Cette maladie mortelle chez les bovins provoque d’abord des lésions cérébrales et des affections sur la moelle épinière. Elle est héréditaire et transmissibles aux autres espèces. Elle serait due aux farines animales constituant la nourriture des bovins.
Pour éviter la propagation de la maladie, la Communauté européenne durcit les règles d’importation des bovins britanniques en interdisant le bétail suspecté d’ESB, et interdit l’utilisation de farines animales dans l’alimentation de tous les ruminants. Des millions de bovins sont abattus par mesure de prévention.
En mars 1996, le gouvernement britannique évoque la possibilité de transmission de l’ESB à l’homme, sous la forme d’une maladie neuro-dégénérative ((maladie de Creutzfeldt-Jakob).
Dans le Loiret, beaucoup d’éleveurs doivent subir l’abattage de leur troupeau touché par la maladie. Dans les campagnes, certaines communes installent des bassins de désinfection des véhicules suite à des foyers d’infection. En 2001, à Saint-Germain-des-Prés, 93 vaches sont emmenées à l’abattoir après qu’une bête ait été touchée par l’ESB.
Les cadavres des bêtes abattues dans le département sont placés dans le charnier départemental aménagé près d’Artenay pour l’occasion. Ils sont enfouis en terre et recouvert de chaux vive et de soude.
De nombreux éleveurs restent traumatisés et durablement marqués par ces épisodes de vache folle. Beaucoup sont dans l’incompréhension quand aucun cas n’est trouvé dans leurs troupeaux. C’est seulement en juillet 2001 que l’abattage sélectif est mis en place suite à un avis de l’AFFSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments).
En 2004, l’épizootie de vache-folle est considérée comme éradiquée en France, mettant fin à 10 ans de crise.
Sources :
http://www.vie-publique.fr/chronologie/chronos-thematiques/crise-vache-folle-1985-2004.html